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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 19:06

Samedi 31. 07. Alors que les informations clamaient 700 km de bouchon à travers la France, nous quittions Lyon, certains que ce « fléau » ne nous toucherait pas. Si, en effet, nous n’étions sujets aux embouteillages, traverser les zones industrielles puis longer l’autoroute sous une grosse chaleur ne fut cependant ni évident ni agréable entre brouhaha et pollution. Mais, comme toute chose a une fin… avec une bonne dose de crème haute-protection solaire, des gourdes bien fraîches et un sorbet gentiment offert par le serveur de la sandwicherie, rien n’est insurmontable… Tout passe, Dieu seul demeure !

En ce dernier jour du mois de juillet, des événements dansaient en mon cœur et rythmaient mes coups de pédale : ton anniversaire Julien ; votre mariage Mathilde et Baptiste, avec toutes nos félicitations musclées et nos prières colorées pour vous accompagner dans ce beau chemin à deux !

Samedi : cette fois-ci, possibilité d’anticiper ! 16h30 largement passées, petit village à traverser mentionnant : « messe dimanche 9h00 »… William prit la joyeuse décision de rentrer dans Loire sur Rhône. J’en fus comblée… inutile de nous concerter pour ces « choses »-là ! Bien sûr, le clocher était le plus haut perché… Dernier petit effort pour atteindre l’église, espérant un presbytère habité alentour…

Effort ou combat spirituel ?… Je crois que notre désir de mettre Dieu à la première place ne plaise pas à tout le monde… La loi des séries « malheureuses » (mais heureusement que matérielles !) m’interpella : le guidon de William heurta violemment notre GPS dont l’écran se fissura en mille morceaux… (Gros investissement mais ô combien précieux et incontournable, qui faisait office de bien plus qu’une carte routière). Il rendit l’âme sur le champ.

31.7.2010.Pére Eugenio Elias de Loire sur Rhône 

Une maison flanquée d’une grosse croix nous indiqua une sonnette avec le nom du Père Eugenio Elias… Les volets étaient fermés, les habitants ne connaissaient ni les allées-venues du prêtre, ni apparemment le désir d’être chrétien ce soir-là…

31.7.2010.Ange Anne - Lise 

Après une prospection bredouille dans le village, une jeune voisine, Anne-Lise, arriva et nous proposa de téléphoner : quelques coups de fil et puis s’en vient le numéro du portable du Père Elias entre mes mains ! Entre baptêmes d’après-midi et messe du soir, il se proposa de venir nous ouvrir sa crèche ! C’est à ce moment-là que la béquille de William cassa… « Tout pour Ta Gloire Seigneur ! Merci pour ce que tu veux que nous vivions ici ! »

31.7.2010.Sonia Voyage en Egypte

Installés, les contrariétés et le bon magnum glacé digérés, nous préparions le dîner que nous allions partager au retour de la messe du Père Eugenio. Echange humain et culturel, ethnologique et  riche de mille et unes saveurs… même de celle de la chicha ! Notre bon samaritain avait parcouru le monde, entre ses origines argentino-libanaises, et ses multiples missions à Rome, en Tunisie, Palestine, Egypte… Choukrane Alla’h !

Après notre messe dominicale et les diverses connexions pour essayer de pallier le plus rapidement possible à notre GPS « reliqué », la solution la plus évidente pour nous était… de rester à adresse fixe pour nous en faire réexpédier un autre le plus rapidement possible… Nos vélos faisaient déjà retraite dans le garage que nous n’arrivions pas à rouvrir. Le Seigneur nous appelait-Il à en faire autant ?

Père Eugenio accepta que nous l’envahissions encore jusqu’à mardi matin, date promesse de livraison de notre engin… La pluie torrentielle qui tomba en cette après-midi de dimanche 1er août nous fit penser que ces soucis matériels pouvaient avoir leur… hum, hum… « bon » côté… Autant positiver, n’est-ce pas ?

Lundi 2 août 2010 au soir, à l’heure où je vous écris, après avoir partagé le bon dernier dîner avec le Père Eugenio (et oui, si la parole de Dieu de ce jour parlait de « multiplication des pains », il y eut comme un goût de « multiplication des repas » en ce lieu du 66 route de l’église, à Loire sur Rhône ! -Non, non, n’abusez pas de cette délicieuse adresse et d’ailleurs notre prêtre multilingue part en vacances mercredi-), notre très patient et accueillant hôte regardait avec William le film « Matrix », en fumant la chicha ! Enfin, à les entendre « tchatcher » comme deux femmes, j’ai vite compris que la conversation avait dû atteindre d’autres niveaux que ceux de la science fiction. Certes, certes : la morale, l’éthique, les grandes questions de liberté déclinées sous tous ses modes animaient la discussion lorsque je les ai rejoints.

3.8.2010.Pére Eugenio elias

Notre GPS arriva mardi, après quelques sueurs liées au retard, occasionnant un Xième dernier repas en la compagnie de notre Père Eugenio, auquel nous nous étions attachés. Nous quittions géographiquement Loire sur Rhône ; mais le cœur y reviendrait. 

voie verte V2

Les libellules nous ouvraient la route, entrecoupée de tronçons de la voie verte, piste cyclable plus ou moins aménagée selon l’avancée du projet qui doit s’étendre au final de Genève à Marseille. Plaisir que celui de pédaler sur une « quasi-autoroute » pour vélos, inaugurée selon l’endroit spécialement pour nous, depuis le mois de juin ! Les bordures du Rhône nous offraient un paysage qui sentait de plus en plus le sud ! Mas provençaux, pins, vergers chargés… et un petit mistral qui commençait à souffler.

Nous nous embarquions dans un petit chemin pour trouver notre lieu de repos. Au bout de nulle part, si ce n’est d’un champ de maïs, un gîte d’hôtes… Bien tentant, mais notre budget qui venait de subir un petit trou inconfortable, nous fit opter pour demander la possibilité de planter la tente (ce que nous n’avions plus le courage ! on avait même décidé de dormir à la belle) avec la fantaisie de demander le prix de la chambre. Aucun remord à avoir : il ne restait plus de place.

3.8.2010. Anges Raymond et marilyne 

Le propriétaire, de son regard lumineux, nous proposa de suite de nous installer en face de leur maison, mettant les toilettes à notre disposition. Sur ces entre-faits, après une plaisanterie, un des hôtes nous offrit de nous prêter sa tente ouverte en un clic ! Pour les fainéants fatigués du soir, cela était béni ! Un élu local, arrivé en même temps que nous pour prospecter ce lieu de réserve naturelle ne nous quitta plus, malgré la fatigue et le désir de nous retrouver William et moi, (exceptionnellement en ce jour de notre « non-anniversaire »). Voyant la soirée avancer, la conversation bien entamée, et l’insistance alimentée d’un grand besoin de parler de ce monsieur, William l’invita à partager notre « apéro », pour lequel il avait exceptionnellement acheté deux bières ! Mon aller-retour dans le gîte (pour me soulager) me permit de discuter avec leur propriétaire affairé au barbecue. Avec une spontanéité généreuse, il me demanda si nous aimions le rosé… disparut dans la cuisine pour réapparaître avec une bouteille et deux verres !...

 

 

  

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 10:16

27.7.2010.Eglise de Cuisery

Mon « cri intérieur» dut retentir jusqu’au plus profond des entrailles du Dieu Père !

 Après un aller-retour de William à Décathlon pour régler les « derniers » (confiance !) soucis de chaîne, plus ou moins bien reposés en ce lundi, fête de Sts Anne et Joachim, nous étions en forme pour enfourcher nos petits poids lourds. L’indication de Cuisery réveilla le doux souvenir d’y avoir passé une soirée « Pétales de rose » -prière avec la Petite Thérèse- à la Communauté des Béatitudes, plus de 10 ans auparavant.

26.7.2010.TRIBU DU MEXIQUE 

Le chemin faisant, les pauses « petits besoins » n’étaient pas toujours évidentes ! Ce coup-ci, à peine embarqués dans le sentier, une fourgonnette nous doubla. Grand sourire et salut échangé avec William avant de s’arrêter quelques mètres plus haut. La conversation s’installe : « Vous êtes mes premiers clients, on ouvre dans 10 jours ! » « Ca marche pour un café ? » Et voilà comment notre « pause-pipi » devient rencontre d’une « tribu familiale » en plein aménagement d’un ‘restaurant « cuisine du monde »-insertion’. "Le Quetzale" à Simandre dans le département 71, va à tout coup faire un « tabac »… car quand on est à l’œuvre avec le cœur et les piments, ça se sent ! Bon courage à ces ouvriers passionnés !

La route se poursuit au gré du paysage, des pauses à l’ombre… oui, soudain à l’ombre d’une église… De m’écrier alors « mais c’est la communauté des Béatitudes ?! » Nous étions arrivés à Cuisery, sans imaginer que nous y passerions ! William, sans le savoir, faisait halte où le Seigneur nous combla de ses largesses !

27.7.2010.Communaute des beatitude de Cuisery 

15h40 environs, « pause-recueillement ». La messe était affichée pour 18h00… Très attirant tout cela ! Pas de communion ni la veille, ni depuis longtemps… Et, soyons humains : cinq jours sans se doucher, nous aspirions trouver un « rocher », au creux duquel nous pourrions nous poser… Restait à savoir si…

27.7.2010.Thierry en l oeuvre 

On sonna, personne. Je fis le tour de la maison et vit au loin Thierry en train de sculpter une grande « Vierge au sourire ». Il appela frère Emilio qui nous reçus en… Frère ! Un sourire, un goûter, une chambre, un abri pour nos vélos, l’horaire du chapelet et de l’office (car le prêtre n’était pas là), du repas ! « De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce. Je te chante en présence des anges ! »

L’office devint miraculeusement messe où le diacre nous demanda de témoigner de la « mise en route » de notre pèlerinage. Je ressentis « la pluie de roses » déployée du tablier de notre chère Petite Sœur Thérèse… lieu où, pleine de confiance, j’avais, de nombreuses années plus tôt, déposé une lettre pleine d’intentions…

Frere Emilio prepare la marche des pelerins... 

L’échange fut doux, profond, vrai ! Oui, qu’il est doux d’appeler Dieu notre Père et d’être frères ! Après l’office des laudes, Eric qui mettait le couvert du déjeuner, nous inclua spontanément… Invitation confirmée par Sœur Marie-Suzanne… Difficile de refuser, l’adoration eucharistique nous offrant, elle aussi, à prolonger cette halte bénie entre ateliers sandales, statues, icônes, un massage anti-crampes et une mise à jour de notre blog, par laquelle nous nous réjouissons impatiemment toujours de vous retrouver ! 

    

Un coup de klaxon et puis s’en vont, Sœur Marie-Suzanne et la chapelle dans le rétro. Allégés par cette pause spirituelle, fraternelle, « alourdis » par une belle croix en cuir offerte par un petit Ange (merci Frère Emilio !) et quelques douceurs, nous prenions la départementale, direction Macon.

Sacré exploit qu’il nous faut tout de même vous partager en ce 27 juillet : pour la première fois, nous doublions deux vélos !! (On cueille les petites joies là où elles poussent !) Quelle région accueillante, l’Ain : des ‘papys’ s’arrêtaient de tondre pour nous applaudir, une ‘mamy’ nous lança du fond de sa propriété un : « bienvenus en vacances chez nous ! »… Cela mettait du baume au cœur.

Après 35km, nous commencions à chercher à nous loger. 88 euros la nuit, en plein centre ville, sans compter l’emplacement parking, nous avions vite fait « passer notre chemin ». Les bords de Saône n’étant plus aussi accueillants, il fallut pousser encore quelques coups de pédale ! 20h30 passées, le premier chemin fut le bon, entre vaches, TGV, et grosse humidité.

Les petites crampes dans les mollets n’eurent pas raison de nous : la route continua au cœur des Monts du Beaujolais et des prairies de cette région vallonnée. Entre cimetières et habitations, nous trouvions toujours des « âmes » pour remplir nos gourdes ! Il s’en cacha une à Messimy sur Saône derrière une belle porte cochère de ferme…

28.7.2010.Muriel et Olivier

 Alors qu’un monsieur s’arrêtait pour y sonner, avec empressement je lui demandais si Ars était encore loin, sachant cependant que nos « batteries » étaient physiquement à plat (j’avais vu l’indication du village du saint Curé d’Ars sans aucun kilométrage…). William demanda de l’eau à la femme qui avait ouvert. En revenant, le pré à l’arrière de leur maison nous ouvrait ses bras et son paysage : Muriel nous accueillit, alors qu’ils étaient en pleins travaux d’été ! Installation de la tente, tout près de la piscine où elle nous proposa un plongeon avant de partager avec son mari, Patrick et Olivier, leur fils, leur dîner. Dîner aux multiples échanges, dont le cadeau final, et béni, de nous proposer de nous conduire à Ars, le lendemain. Vive tes saints athées, Seigneur !

29.7.2010.Saint Curé d'Ars

29 juillet, 10h50, la rue menant à la basilique, en ce lieu où Saint Jean-Marie Vianney avait donné sa vie, était animée de voiles qui flottaient au vent et de cols romains. Je m’empressai de me diriger vers une sœur bénédictine pour lui demander si Sr Marie-Macaire, (avec qui j’avais été en cours au lycée) était encore là. Cela faisait au moins 13 ans que nous ne nous étions revues, temps jalonné de quelques écrits…

Je n’avais qu’à traverser la rue : elle tenait, ce jour-là, la librairie religieuse juste en face ! Joie intense de ses retrouvailles ! Elle nous demanda de suite si nous allions à la messe à 11h00. Le désir était fort, mais nos anges-chauffeurs ne voudraient peut-être attendre. Ils nous proposèrent encore mieux : nous rechercher à 12H00… Vous imaginez la chance, ou la grâce que nous avions ! Pouvoir en cet endroit béni, louer, en communion avec vous, le Dieu d’amour pour tous ses bienfaits ! Oui, ce moment sera marqué par ce haut-lieu de pèlerinage… qui commença derrière une belle porte cochère, par l’accueil familial et gastronomique de Muriel, Patrick et Olivier, à « la ferme de leur cœur » !

Prochaine étape : Destination Lyon. Petites départementales, petits villages de notre chère France profonde, petite escale chez « la Reine de la Grenouille ».

30.7.2010.Estelle la reine de la grenouille et Angelique

 Vendredi 30 au soir, le compteur afficha 52km parcourus, entre Saône et Rhône.

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 21:24

 

 

Le soleil caniculaire nous remit en route en ce mercredi 21 où nous cochions notre deuxième semaine parcourue. Oui, vous aurez peut-être remarqué que notre halte s’est prolongée à Chateauneuf, chez Marie et Frank !

Au-delà des explications, la Parole de Dieu de ce mardi 20, (Mt 12, 46-50) priée comme à chaque pause-déjeuner, que nous osions échanger avec nos hôtes, fut éloquente : nous nous étions sentis comme entre frères et sœurs ! Le partage et témoignage faisant, leur « saine curiosité » nous invita à échanger encore plus loin ! Ce doux moment fut « clôturer » par une séance spirituelle, couronnée par un dîner fraternel autour d’un des incontournables de William : « pizza-bière » ! (Quel plaisir au bout de quinze jours ! Vous imaginez son bonheur ! Ahhh, petits bonheurs devenus délices !)

Il fallut se remettre en selle. Nous allions à notre rythme… Nos genoux, fesses, dos, s’appropriaient doucement ce nouveau mode de vie ! Le ciel se voila petit à petit… Les km s’affichaient sur notre compteur… Au bout de 40 bornes, la fatigue se fait pour l’instant encore ressentir ! William prit une bifurcation en réalisant bien rapidement que la rue dans laquelle nous nous engouffrions, n’était pas la bonne direction…

Nous recherchions, à cette heure avancée de fin d’après-midi, mission de chaque jour, l’endroit pour nous installer, sachant que la tente s’avèrerait nécessaire ce soir-là. Je lui proposais de ne pas aller plus loin : un pré nous ouvrait les bras ; il ne fallait plus qu’aller sonner pour demander l’autorisation. Je choisis la maison coquette de droite : une femme me répondit que le pré appartenait à leurs vieux voisins… dont j’aperçus le monsieur au fond du jardin. Je m’y empressais et ne mis pas trop longtemps à le persuader de nous permettre de planter notre tente qui ne changerait nullement le décor de son pré.

21.7.2010.Anges Marie-France et Daniel 

En revenant annoncer la joyeuse nouvelle à mon « petit homme » qui attendait en discutant avec la voisine, son mari rentra du travail. Elle nous proposa alors de venir prendre un verre dans la foulée, ce que nous acceptions avec grand plaisir ! L’apéro fut animé autour d’un amer ! Pensez-vous : nous rencontrions deux alsaciens dans un « bled » paumé du Jura, Abergement-le-Ronce ! C’est guère mieux que Breuschwigersheim, ça ! (Excusez les fautes…)

Daniel (malgré sa grosse journée de travail, commencée à 4h00 du matin jusqu’à son retour, 18h00)  fit la réflexion qu’il serait plus sympathique de continuer à discuter autour du dîner, malgré les quelques peu de pommes de terre préparées par sa femme, Marie-France. Il nous invita même à faire un plongeon dans leur piscine. Comme des enfants tout guillerets, on suivit Daniel dans leur garage pour se rincer d’abord par une rapide douche. Comme nous entrions dans une petite chambre attenant à la salle de bain, il s’exclafa : « Mais vous ne voulez pas dormir ici ? Le lit des enfants est toujours prêt ! »

Le troc de la tente alors que les éclairs au loin illuminaient le ciel assombri, fut vite fait ! Le plongeon piscine fut aussi troqué par un autre ! La rencontre d’Audrina, leur fille trisomique de 20 ans, sortie soudain de sa chambre, fut très touchante et nous « plongea » dans leur vie de famille à laquelle ils nous inclurent si spontanément.

Audrina m’accueillit, m’enlaçant et m’embrassant… Un petit cœur d’enfant, tel le Seigneur nous appelle à être ! Une famille, avec toutes ses réalités quotidiennes, souffrances, joies, questions échangées, simplicité, venait de nous ouvrir grand ses portes, celle de leur maison, et de leur cœur ! Les patates agrémentées de mille et une choses furent un festin… Oui, les anges se manifestaient de toutes sortes ! Soit Loué Seigneur pour tes imprévisibles bienfaits ! Et les anges lointains ne sont pas oubliés : merci à toi Angèle… oui tes fameux pansements (pour l’endroit dont tu n’auras nul besoin de réfléchir) sont bénis !

Nous repartions l’âme en liesse, même si le ciel pleurait tous les nuages du monde, avec la mission de bénir un chapelet d’Audrina à Rome, ou ailleurs !

Pédaler sous la pluie était une autre histoire ! Nous la savourions donc « gaiement », sortant au fur et à mesure nos ponchos, pantalons de pluie, chausse-pieds, k-way…, essuie-glaces… jusqu’à finalement être « à l’abri », mais un peu mouillés quand même !

Notre halte pique-nique fut même royale : nous n’avions jusqu’alors jamais encore eu tant de ponts sur notre route ! Il n’y avait donc qu’à choisir l’heure de pause ou le décor ! Aucune éclaircie ne trouait le ciel et la fraîcheur nous accompagna tout du long de ce jour.

En traversant la petite ville de Seurre, pour y trouver une supérette, la porte de l’église ouverte nous invita à y pénétrer. Ma petite baisse de tension (il est des jours où, en plus de la pluie, pédaler est plus dur pour nous « pauvres femmes » !) me poussa à proposer à William de nous « hasarder » à voir si un presbytère pouvait abriter un curé dans cette bourgade pour demander l’hospitalité.

22.7.2010. Père Marcel curé de Seurre

Après une petite recherche, un prêtre en short sortit du lieu déniché. Une salle de réunion fut mise gentiment à notre disposition. Le sacristain s’enquit de savoir si tout allait bien, malgré la sobriété du lieu guère adapté et nous proposa de nous emmener dîner chez lui et sa femme.

22.7.2010. Anges Marie-thérèse et André

 Si Seurre était marquée par son histoire et par une bienheureuse, Anne-Marie Javouhey, cette ville l’était aussi par ses « histoires de clocher »… Et je pense que si le Seigneur nous avait conduits jusqu’à cet endroit, c’était pour ces paroles échangées : William fut, dans la douceur de ses propos, vraiment inspiré d’apporter une forte prise de conscience à un esprit tourmenté… Nos hôtes voulurent prolonger ce moment, ce que nous acceptions, malgré notre fatigue !

Des anges, des apôtres et Marie, « la première en chemin » !

Au soir de ce 22 juillet, fête de sainte Marie-Madeleine, allongée sur le sol « platement plat » qui pénétrait mon dos « vermoulu », le verrou de ma journée (ma prière) fut tourné par une douce réflexion : je pris conscience que Marie était plus que manifeste sur notre route. Et pour cause ! Avant même notre départ, Sylvie nous avait offert deux médailles : Marie Reine Immaculée et Marie Immaculée Conception ! La liste des personnes rencontrées était plus qu’éloquente : Marie-Louise, Marie-Thérèse, Marie, Marie-France, Marie-Thérèse, Pierre-Marie. A celle-ci s’ajoutait celle des apôtres : Jean, André, Philippe ; et des anges : Gabrielle, William… (oups !) qui m’apporta, pour le petit déjeuner, un escargot et non un éclair (à l’image de notre périple, paraît-il !) …

A.M.javouhey 

Notre matinée fut agrémentée par une visite à Chamblanc (à quelques kilomètres de Seurre) : celle de la maison paternelle de la Bienheureuse Anne-Marie, fondatrice de la Communauté St Joseph de Cluny, missionnaire contre l’abolition de l’esclavage en Guyane. La Sœur Pierre-Marie nous commenta tout cela, pétrie de sa foi pure !

23.7.2010.route abolition esclavage 

Notre remise en selle tardive fut également très sportive : après les belles averses de la journée, le chemin de halage transformé soudain en chemin de terre alourdit nos « petits poids lourds » d’encore quelques nouveaux kilos. Il fallut nous en débarrasser, tout comme retrouver une route praticable. Mais les ondées n’avaient pas dit leur dernier mot ! A 19h, alors que le ciel reprenait un manteau sombre, nous traversions sans doute un des rares villages avant la « voie bleue » le long de la Saône, vers Chalon.

23.7.2010. Halte dans le foin 

La pluie, la nuit, nous mirent en quête de notre campement. Et pourquoi pas une grange, en cette rase campagne… ?! Quelques palabres plus tard, alimentées par la providence des gens sur leur palier à une heure avancée, nous étions allongés dans le foin pour une nuit entre tracteurs, vaches... et moustiques ! Joie de nous réveiller aux gazouillis des oiseaux nichés au-dessus de nos têtes, au meuglement des vaches, et aux démangeaisons des bébêtes dont une me « stigmatisa » l’œil pour la journée. Après le café matinal offert par nos agriculteurs, cap sur Chalon-sur-Saône.

24.7.2010.Le p'ti dej chez Philippe et Valérie 

Pédaler s’avérait être une route… sinueuse, une belle aventure en forme de nombreux « S ». Si elle était sportive, sociale, surprises, elle était énormément spirituelle pour nous : William me témoigna de belles grâce reçues à l’abbaye d’Acey… Je crois que le Seigneur, de sa douce pédagogie, a plus d’un trésor dans son sac pour ses petits enfants ! Pour ma part, mes coups de pédale égrenaient mes Ave Maria ! Ou était-ce plutôt Marie qui colorait ma cadence…

 Traverser Chalon eu son charme : encouragement des gens, questions à la volée, surprise de notre attirail… et son stress : la circulation, un festival d’art de rue et donc une foule invraisemblable ! Malgré notre désir de rester sur la ville pour avoir plus de chance de trouver une messe le lendemain, impossible d’imaginer y trouver un lieu de repos. Il nous fallut quitter Chalon avant la nuit… Après de longs derniers kilomètres, un beau clocher ornait une petite église n’annonçant cependant aucune messe. On fit le plein d’eau au cimetière  et on s’enfonça dans un petit chemin, direction « au petit bois ». Quelques forces ressurgirent pour monter la tente, chauffer notre soupe, croquer dans un saucisson et dormir sous le manteau de Marie.

Notre dimanche 25 fut jour de repos forcé par le Seigneur et par mon petit homme : un mauvais mouvement me coinça légèrement… Autant se ménager : ni vélo, ni messe donc (rien à moins de 6 km), mais réparation vélo et dos, prière, sieste…

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 11:45

 

Petit flash-back au 13 juillet. Nous allons quand même vous faire part de nos « exploits » pour venir jusqu’à vous. Ce mardi 13, après notre pause midi, nous sommes partis à la recherche… d’une connexion Wifi… Et oui, tout prend une autre dimension quand on n’a plus « qu’à »… allumer un interrupteur, par exemple ! Nous nous sommes enfilés dans un petit lotissement, William a installé judicieusement notre mini-ordinateur sur sa sacoche guidon, l’a allumé et mis la position « wifi »… Après une connexion insuffisante, quelques mètres plus loin une maison nous partageait son forfait ! Merci la technologie… Il ne fallait ensuite plus que nous installer un peu plus confortablement que sur notre selle pour télécharger nos premiers paragraphes et émotions !

Il est vrai que tout trouve une autre « saveur » ! Voici quelques détails croustillants de notre petite vie dépouillée à partager avec vous : quand ouvrir un robinet est chose toute facile, se brosser les dents devient « astuce » économique (malgré notre filtre à eau, l’eau n’est pas toujours évidente à puiser…), prendre une douche est un luxe paradisiaque (notre poche à douche naturelle est géniale ! quand il a fait 40°, qu’on a bien transpirés et qu’on a passé toute la soirée pieds nus : merveille que ces quelques gouttes d’eau puisées dans le Canal -on se contente de bien peu alors, même si la poche peut contenir 10 litres-), une salade devient un festin à préparer (et oui, qui dit huile, dit vaisselle grasse à faire, dit eau à avoir, dit… je croque ma courgette crue… ou je « dégraisse » grâce à « dames feuilles »)

Après une magnifique nuit à l’hôtel-pré, dans une suite de quelques milliers de mètres carrés, entre vaches et chevaux, à la symphonie des feux d’artifice au loin, et des croissements de corbeaux matinaux, nous reprenions le canal en ce 14 juillet… Quelques 200 mètres de dénivelé échelonnés sur une trentaine d’écluses : tel fut le premier « lot » de notre jour férié…

oui, un autre, de plus grande ampleur, nous attendait : après une mini-pause goûter-plongeon dans la vase du Rhin, la chaîne de William craqua, à 10 km de Montbéliard ! Jour férié, paumé, à quelques heures à peine de la tempête que toutes les météos promettaient, je me mis à prier, pendant que William sortit sa trousse d’outils : réparer une pièce délicate, un « truc » jamais fait, sinon que d’avoir entendu Tom, d’Esprit Cycle, nous garantir que c’était pénible…

Les mains de mon homme se transformèrent en celles d’un garagiste : minutieuses et noires foncées ! Un petit monsieur s’assit quelques mètres plus loin sur le deuxième banc de l’espace. Je lui de demandais si à « toute providence » il ne s’y entendait pas en ce genre de réparation… Mais personne, alentour, n’était féru de chaînes ! William, après moult efforts, minutieusement, réussit à raccorder les maillons ! Merci Saint Joseph !

Notre cycliste voisin, qui s’était rapproché, commença à échanger de précieux conseils-vélo, nous proposa de l’eau, des lingettes… et sut bien vite que nous partions pour quelque… longue période à la suite du Christ. Comme nous lui avions demandé s’il pouvait nous indiquer un lieu sûr pour la nuit et contre la tempête, il nous suggéra l’hôtel, le plus proche (10 km), vu la couleur gris foncé des nuages. On fit la route avec notre guide « chrétien évangélique » ; enfin, on essaya de le suivre ! Du haut de ses 74 ans, notre Monsieur Jeannot pédalait comme un jeune homme !

15.7.10.samaritain

Le vent se levait méchamment, mais Montbéliard approchait… et l’hôtel nous ouvrit ses bras, alors que le ciel s’ouvrait pour lâcher ses premières pluies fortes ! La cadence de notre ange gardien nous avait menés à temps au sec ! Il proposa de nous guider par téléphone le lendemain matin, pour nous éviter la sortie assez compliquée de la ville. Difficile de refuser l’aile tendue et de négliger la soirée de ce 14 juillet ! Pour la célébration de notre première semaine passée en compagnie de nos « 5 » roues et des cadeaux de Dieu, un pavé de bœuf fut au menu ! Quel plaisir aussi que celui de se glisser dans de bons draps chauds !

15.7.10.pause avec l'ange 

15 juillet au matin, sous nos fenêtres, Jean nous attendait ! Ce n’était plus par téléphone mais en « live » qu’il nous conduisit… pendant 30 km ! Notre « envoyé de Dieu » ne fut pas de trop ! Des déviations par milliers nous auraient conduits à tourner en rond bien longtemps ! Notre journée entre le Canal du Rhône au Rhin et le Doubs fut un moment intense de partage de vie, d’émotions de foi, de générosité chocolatée… « Oui, Seigneur, tu es bon ; oui, Seigneur, tu es ma force ! » Alors que notre ange gardien nous quittait pour animer la louange de leur groupe de prière du soir, il nous conseilla le petit coin de paradis où s’arrêter ! Cascade, bain dans le Doubs, au cœur d’une belle clairière… hôtel 5 étoiles pour cette nuit ! sous un ciel de mille et une étoiles !

Le long du Doubs était pure merveille ! Mais il y a un revers de médaille parfois ! Alors que la nature semble presque nous appartenir, que nous avions dressé notre moustiquaire et que nous nous y glissions, une petite bande s’arrêta non loin pour « fêtarader »… Heureusement que messieurs les crapauds s’en donnaient à cœur joie pour nous chanter leur concert… Mais cette nuit-là, impossible de trouver le sommeil… Vous imaginez alors que ce fut avec grande joie que nous apprenions que nos amis de Pelousey pouvaient nous accueillir… Ahhh, Pelousey ! Voir Pelousey et y mourir ? Enfin, en tout cas y rester, plus que prévu ! Oui, tout se mérite ! Malgré la distance pour accéder à ce village, nous n’avions pris conscience du relief… très vallonné ! Au bout de 16 km de monts à descendre, puis à transpirer, après nos 46 bornes, un magnifique chalet et ses 2 joyeux résidents, Simone et Marcel, nous accueillirent à bras ouverts ! 

 18.7.2010

 Ses retrouvailles, avec d’autres connaissances communes, Marie-Thérèse et Bernard, furent pleines de convivialité, d’humour, de partage, de vie…, de spiritualité ! Car ô combien notre joie ne fut pas à son comble lorsque Marcel nous proposa de nous emmener à l’Abbaye d’Acey pour la messe du lendemain, dimanche, 18 !

 

Oui, le Seigneur ne cessait de nous envoyer ses anges pour ce dont nous avions besoin… car cela fut une de mes demandes, au creux de ma prière, je l’avoue !! Après ce repos béni en ce jour… de repos divin, la route nous attendait sous le soleil franc-comtois… puis jurassien… 35 km, à 16h00, nous commencions à rechercher un endroit pour notre campement, et William décida tout d’un coup de faire un crochet pour non pas filtrer de l’eau mais la demander… dans un « bled » désertique ! Pas âme qui vive… si ce n’est un chien qui aboyait ! Un homme sortit et tout gentiment nous remplit nos gourdes…

19.7.2010.Anges Marie et Franck

Je demandais s’il ne connaissait pas un bel endroit pour nous établir pour la nuit… Dans l’instant qui suivit, il nous répondit : « Ici, on vient d’emménager, mais si cela vous va ! » Il chercha sa petite femme entrain de repeindre des fenêtres, sa belle-maman entrain de repasser, et tout à coup, je ressentis une… grâce divine me traverser ! Touchés par cette générosité spontanée, comment ne pas y voir l’infinie bonté de notre Seigneur !! Une douche, un lit nous attendaient à nouveau et cela s’appelait « Bénédiction » ! Merci à Marie, Franck, Fabienne… et Era qui après nous avoir léchés, nous apprivoisa très rapidement !        

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 16:25

13.07.2010.JPG

 

Que de grâces et de surprises… Nous ne sommes pas encore partis, mais, déjà le Seigneur nous fait des « clins Dieu » ! Alors que nous venions de recevoir une bénédiction divine des Fraternités de Jérusalem, notre père Régis nous proposa spontanément de nous retrouver autour de nos paroissiens au moment de notre dernier coup de klaxon en ce mercredi 7 juillet !

 

 L’émotion partagée fut forte ! Merci à vous qui avez été là, et qui le restez !! Car avec tous vos cadeaux du ciel, la prière fera le trait d’union !

1er soir mamanott 7.7.10

Les bienfaits ne tardèrent pas à se faire voir ! Si la « première en chemin » est Marie, notre Maman du Ciel, c’est bien elle, avec ma chère Maman de la Terre, qui nous ont ouverts la route jusqu’à notre magnifique premier « spot » (lieu de campement) : Notre-Dame du Chêne… Bénédiction renouvelée : l’oubli de notre pique-nique pour le 1er soir fut compensé par le festin (et quelques sacoches…-petite négociation appréciée, nous l’avouons !) apporté par maman… et la joie de chanter les louanges dans ce lieu, avant  de nous mettre véritablement en route !  

8.7.10 vélo William complet

 Et quelle belle route en ce jeudi, après notre première « belle », malgré la douce chaleur de notre soleil, les 60 kg pour William et 25 pour moi… (tel est le prix de la pleine liberté, que seul l’Esprit Saint accorde cependant je crois !) et les 33 km !

8.7.10.vélo Sonia complet

Mais tout effort a une récompense ! Ce que nous ne tardions d’expérimenter : un croc concombre-sardine, devenu tout simplement suprême délice, un plongeon-canal devenu piscine grand luxe ! Tout cela vers une pause-goûter somptueuse à Rhinau - le mot magique de « jambon » réveilla soudainement les esprits de William, et, avec de la glace, en plus… (alors, là, j’irai au bout du monde ! je confesse mon péché mignon !) Merci Malou, car je ne sais à quand sera la prochaine !

Mais si le détour vers le Willerhof (où commençait l’Ecole de Prière de nos amis Gabrielle et  Alfred qui nous invitèrent à passer la soirée avec eux) fut un petit « chemin de croix »  pour les 13 km accablants qui nous restaient, le Seigneur savait ce qu’Il nous réservait : un accueil en chanson, riche d’échanges, de convivialité, de générosité, de nourritures terrestre mais surtout spirituelle… car le père Régis (et oui, le même !) fut le « prédicateur » de l’enseignement donné ce matin là ! « Venez, crions de joie pour le Seigneur ! » 

9.7.10. Un au revoir en famille de coeur...

 

 Une Ecole de prière jumelée avec notre « pèlerinage de pédalage », si l’Esprit Saint ne nous l’avait soufflé, nous n’y aurions jamais songé… Il fallut donc se décider à quitter ce lieu béni, pour continuer notre chemin, rejoindre le Canal du Rhin, qui nous accueillit pour la nuit, sous notre moustiquaire, après un dîner-providence de « maman Gabrielle » !

Samedi 10 : 10 km, au petit matin cela suffisait, malgré la douche rhinoise de nos vêtements, vite évaporée ! D’ailleurs nous avions traversé notre premier département… alors pause méritée le long du canal, tout l’après-midi, à l’ombre…. de notre « tarp » qui dût être rangé en « catastrophe » à 22h00 passées à l’arrivée d’une grosse tempête… C’est dans ces moments-là qu’il est bon se souvenir des paroles du Christ endormi dans la barque ! Et la prière ne fut pas vaine, car l’orage nous épargna !

Notre premier dimanche (11. 07.2010) fut également notre première « rude » journée : malgré le départ à la fraîche, la chaleur écrasante et le terrain éprouvant (non, je ne mentionnerai pas, en plus, la première mini-gamelle de Sonia !) nous emportèrent à 40 bornes pour trouver un lieu de repos tranquille. En effet, nulle question de nous arrêter sous les déchets radioactifs de la centrale de Fessenheim… Vous comprendrez donc que le lundi matin, quelques petits soins-confort furent appréciés (lessive, massages, cuisine végétale parfumée à la citronnelle sauvage…) ainsi qu’un plaisir balnéaire dans un « toboggan » naturel du Rhin !

13.7.10.Rare joyau octogonal

Nous reprenions notre route, sous quelques gouttes de pluie, après avoir entendu une météo annonçant « avis de tempête ». Notre prochaine halte de « cœur » indiqué sur notre GPS fut vite trouvée : Ottmarsheim…. Et pour cause, le ciel assombri, menaçant, l’espoir de quelques frères présents au prieuré des Serviteurs de Jésus et Marie…

 13.7.10. Ottmarscheim

Une belle allée et une statue du Christ nous ouvrèrent grand leurs bras. Après un coup de sonnette à la porte du couvent désert, Frère Hubert-Marie nous ouvrit la porte. Stupéfait, il nous ouvrit grand son cœur et nous confia la clé du paradis de notre nuitée (chambre St Charbel)… Il était 17h00… Quelques minutes après avoir tout installé, nous allions allègrement louer Celui qui ouvre aussi les portes, dans cette magnifique église octogonale romane (identique à l’architecture du Saint Sépulcre de Jérusalem). Notre cœur était dans la joie ! Comment ne pas te rendre grâce, Seigneur, pour tous tes bienfaits ! La tempête éclata, l’averse se déclencha, laissant notre âme et notre corps en paix, laissant nos vélos à l’abri !

Les laudes de ce mardi 13 nous mirent en plein éveil de la bonté de cette halte. Après un échange avec Frère Etienne, rayonnant d’amour, et Frère Christian, un petit tour de baguette magique pour rendre la maison aussi propre que trouvée, nos fesses reprirent leur joyeux trône de voyage !

 

Un gros bisou à vous tous qui pédalez avec nous ;-))

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 10:47

 depart

 

"TUT... TUTUTUT... TUT... TUT" ! Ici Radio "Deux Coeurs Quatre Roues" en direct de la planète Neudorf ! Stop. Deux "fées-lés" vont décoler le MERCREDI 7 JUILLET 2010, en la place bénie de St Aloyse. Stop. Vous pouvez venir dès 13h30 nous faire un dernier "cou-coup" de klaxon pour nous lancer vers notre nouvel éden. Stop. Ceci est le dernier message de notre douillet QG transformé en plateforme logistique. Stop."TUT... TUTUTUT... TUT... TUT" 

 

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 16:49

 

 

le départ d'un vrai test

C'est parti... Enfin, pas pour le vrai "tour", juste un petit... pour voir, pour tester "tout" et surtout "nous"...

Petit tour de quelques jours... enfin finalement de 2 seulement : un méchant orage s'est annoncé... on a joué la carte "prudence"... (Vous auriez fait pareil, hein, avouez ! vous, bien au chaud dans votre canapé ou sous votre parapluie-douillet !!)

 

Oui, les marmottes ont donc profité de ce superbe soleil de Pentecôte pour s'élancer sur les routes... d'Alsace, poussés par le souffle de l'Esprit et sous la protection de Ste Odile, visitée la veille ! 

 

encouragement

 

Alors, que ce soit pour 2 jours, ou pour 2 mois, nous on assure ! Autonomie totale ! Vous voyez d'ailleurs comme on est chargés ! mais nous, on pense à tout : la petite couverture pour cul-cul douillet, la paillasse pour plage éventuelle(si, si, trouvée à notre première halte !), le petit carré de chocolat (même chaud) pour le pousse-café (même froid), la petite "bibine" pour les petits "bourlets" de mon petit homme ! et on a même pensé au briquet... ah, non, celui-là, on a zippé, enfin zappé ! Mais, en fait, on l'a oublié "exprès", juste pour voir ce que ça ferait !

Deux jours mais que d'événements, de rencontres !

 

 une vrai 15 %

 

Un aller piste-cyclable : sympa, à l'abri du soleil, le long du canal, au milieu des canards, des rollers, des cyclistes (clin d'oeil à Carine et Dominique qui ont vibré avec nous), puis après quelques dénivelés, entre Molsheim, Muzig, une échappée dans un petit bois gresswillerois pour installer notre nid... douillet : magnifique ascension, 100m en 40min... les bras défoncés, les pieds terreux d'un chemin "tout sanglier"... Mais la vidéo qui suit vous contera le reste...

 

Après une nuit clémente des ronflements de sangliers, de la symphonie des oiseaux, petit déj de luxe (et oui, mon homme est de toutes les situations car thé chaud pour accompagner... -non, quand même pas les croissants, faut pas rêver !- (avec briquet de survie : c'est un morceau de magnésium que l'on gratte et avec l'étincelle du silex, les copeaux de magnésium s'allument, magique !).

 

souffler n'est pas jouer

 

Nous reprenions notre chemin chaotique pour un retour encore à l'inconnu : Rosenwiller et son cimetière, Rosheim et sa roseraie et, en voyant le ciel chargé, décision soudaine d'un retour direct : route départementale, hop, hop, momo (1 : je respire - 2 : je pédale en apnée entre deux véhicules), fiers de nos quelques 75 km, en deux jours, bien chargés, quand même ! pas bien entraînés ! Et même pas mal !

 

Enfin, si... à un endroit délicat, tellement qu'on cherche "spécial sponsor crème pour fesses irritées" (avant qu'elles ne se transforment en corne... oh lala, au secours : corne aux fesses, poteaux aux mollets... comment vais-je rentrée ? Mais si mon homme m'aime, quand même, promis je pars... faire... le... tour... du... monde...)

 

En fait, juste pour conclure, on est rentrés sous le soleil, pleins de joie de cet exploit ! plein d'énergie pour William (qui a même passé l'aspirateur !?! ), crevée, pour moi, cuisses crâmées et fesses irritées pour nous deux ! Il a fallu attendre le lendemain pour quelques mini gouttes de pluie... après notre tour-vélo-digestif de seulement 22 bornes strasbourgeoises sans bagages...

 

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 14:19

1er test matériel et physique, pour notre tour du monde à vélo....courant juin 2010.
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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 10:37

 schtroumpf-velo-brillant

Incroyable mais vrai ! L'Etat a inventé, spécialement pour nous le "sponsor trésor public" !

Petit bonhomme rouge au passage clouté, pas de voiture, nos quatre roues s'engagent, confiants, dans la grâce du vent.

Oups, deux schtroumpf "Police Nationale" pointent le bout de l'heure née. Et comme par magie, Gargamel surgit et nous met deux gamelles de... 22 euros !!

 

Un km à vélo ça use, ça use... le porte-monnaie !!

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 23:52

L'entraînement a commencé... Si, si, sérieux ! On a fait tourner les vélos dans la tête, because "ça caille"... Alors on imagine, c'est plus facile... mais c'est promis, on va partir !  

Sonia : "Oui, en vélo... d'appartement, hein mon petit coeur, t'es d'accord ?" 

William : "Oui,  t'as raison... mais j'crois que le voilier c'est encore moins crevant !"

 

 

 

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