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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 11:45

 

Petit flash-back au 13 juillet. Nous allons quand même vous faire part de nos « exploits » pour venir jusqu’à vous. Ce mardi 13, après notre pause midi, nous sommes partis à la recherche… d’une connexion Wifi… Et oui, tout prend une autre dimension quand on n’a plus « qu’à »… allumer un interrupteur, par exemple ! Nous nous sommes enfilés dans un petit lotissement, William a installé judicieusement notre mini-ordinateur sur sa sacoche guidon, l’a allumé et mis la position « wifi »… Après une connexion insuffisante, quelques mètres plus loin une maison nous partageait son forfait ! Merci la technologie… Il ne fallait ensuite plus que nous installer un peu plus confortablement que sur notre selle pour télécharger nos premiers paragraphes et émotions !

Il est vrai que tout trouve une autre « saveur » ! Voici quelques détails croustillants de notre petite vie dépouillée à partager avec vous : quand ouvrir un robinet est chose toute facile, se brosser les dents devient « astuce » économique (malgré notre filtre à eau, l’eau n’est pas toujours évidente à puiser…), prendre une douche est un luxe paradisiaque (notre poche à douche naturelle est géniale ! quand il a fait 40°, qu’on a bien transpirés et qu’on a passé toute la soirée pieds nus : merveille que ces quelques gouttes d’eau puisées dans le Canal -on se contente de bien peu alors, même si la poche peut contenir 10 litres-), une salade devient un festin à préparer (et oui, qui dit huile, dit vaisselle grasse à faire, dit eau à avoir, dit… je croque ma courgette crue… ou je « dégraisse » grâce à « dames feuilles »)

Après une magnifique nuit à l’hôtel-pré, dans une suite de quelques milliers de mètres carrés, entre vaches et chevaux, à la symphonie des feux d’artifice au loin, et des croissements de corbeaux matinaux, nous reprenions le canal en ce 14 juillet… Quelques 200 mètres de dénivelé échelonnés sur une trentaine d’écluses : tel fut le premier « lot » de notre jour férié…

oui, un autre, de plus grande ampleur, nous attendait : après une mini-pause goûter-plongeon dans la vase du Rhin, la chaîne de William craqua, à 10 km de Montbéliard ! Jour férié, paumé, à quelques heures à peine de la tempête que toutes les météos promettaient, je me mis à prier, pendant que William sortit sa trousse d’outils : réparer une pièce délicate, un « truc » jamais fait, sinon que d’avoir entendu Tom, d’Esprit Cycle, nous garantir que c’était pénible…

Les mains de mon homme se transformèrent en celles d’un garagiste : minutieuses et noires foncées ! Un petit monsieur s’assit quelques mètres plus loin sur le deuxième banc de l’espace. Je lui de demandais si à « toute providence » il ne s’y entendait pas en ce genre de réparation… Mais personne, alentour, n’était féru de chaînes ! William, après moult efforts, minutieusement, réussit à raccorder les maillons ! Merci Saint Joseph !

Notre cycliste voisin, qui s’était rapproché, commença à échanger de précieux conseils-vélo, nous proposa de l’eau, des lingettes… et sut bien vite que nous partions pour quelque… longue période à la suite du Christ. Comme nous lui avions demandé s’il pouvait nous indiquer un lieu sûr pour la nuit et contre la tempête, il nous suggéra l’hôtel, le plus proche (10 km), vu la couleur gris foncé des nuages. On fit la route avec notre guide « chrétien évangélique » ; enfin, on essaya de le suivre ! Du haut de ses 74 ans, notre Monsieur Jeannot pédalait comme un jeune homme !

15.7.10.samaritain

Le vent se levait méchamment, mais Montbéliard approchait… et l’hôtel nous ouvrit ses bras, alors que le ciel s’ouvrait pour lâcher ses premières pluies fortes ! La cadence de notre ange gardien nous avait menés à temps au sec ! Il proposa de nous guider par téléphone le lendemain matin, pour nous éviter la sortie assez compliquée de la ville. Difficile de refuser l’aile tendue et de négliger la soirée de ce 14 juillet ! Pour la célébration de notre première semaine passée en compagnie de nos « 5 » roues et des cadeaux de Dieu, un pavé de bœuf fut au menu ! Quel plaisir aussi que celui de se glisser dans de bons draps chauds !

15.7.10.pause avec l'ange 

15 juillet au matin, sous nos fenêtres, Jean nous attendait ! Ce n’était plus par téléphone mais en « live » qu’il nous conduisit… pendant 30 km ! Notre « envoyé de Dieu » ne fut pas de trop ! Des déviations par milliers nous auraient conduits à tourner en rond bien longtemps ! Notre journée entre le Canal du Rhône au Rhin et le Doubs fut un moment intense de partage de vie, d’émotions de foi, de générosité chocolatée… « Oui, Seigneur, tu es bon ; oui, Seigneur, tu es ma force ! » Alors que notre ange gardien nous quittait pour animer la louange de leur groupe de prière du soir, il nous conseilla le petit coin de paradis où s’arrêter ! Cascade, bain dans le Doubs, au cœur d’une belle clairière… hôtel 5 étoiles pour cette nuit ! sous un ciel de mille et une étoiles !

Le long du Doubs était pure merveille ! Mais il y a un revers de médaille parfois ! Alors que la nature semble presque nous appartenir, que nous avions dressé notre moustiquaire et que nous nous y glissions, une petite bande s’arrêta non loin pour « fêtarader »… Heureusement que messieurs les crapauds s’en donnaient à cœur joie pour nous chanter leur concert… Mais cette nuit-là, impossible de trouver le sommeil… Vous imaginez alors que ce fut avec grande joie que nous apprenions que nos amis de Pelousey pouvaient nous accueillir… Ahhh, Pelousey ! Voir Pelousey et y mourir ? Enfin, en tout cas y rester, plus que prévu ! Oui, tout se mérite ! Malgré la distance pour accéder à ce village, nous n’avions pris conscience du relief… très vallonné ! Au bout de 16 km de monts à descendre, puis à transpirer, après nos 46 bornes, un magnifique chalet et ses 2 joyeux résidents, Simone et Marcel, nous accueillirent à bras ouverts ! 

 18.7.2010

 Ses retrouvailles, avec d’autres connaissances communes, Marie-Thérèse et Bernard, furent pleines de convivialité, d’humour, de partage, de vie…, de spiritualité ! Car ô combien notre joie ne fut pas à son comble lorsque Marcel nous proposa de nous emmener à l’Abbaye d’Acey pour la messe du lendemain, dimanche, 18 !

 

Oui, le Seigneur ne cessait de nous envoyer ses anges pour ce dont nous avions besoin… car cela fut une de mes demandes, au creux de ma prière, je l’avoue !! Après ce repos béni en ce jour… de repos divin, la route nous attendait sous le soleil franc-comtois… puis jurassien… 35 km, à 16h00, nous commencions à rechercher un endroit pour notre campement, et William décida tout d’un coup de faire un crochet pour non pas filtrer de l’eau mais la demander… dans un « bled » désertique ! Pas âme qui vive… si ce n’est un chien qui aboyait ! Un homme sortit et tout gentiment nous remplit nos gourdes…

19.7.2010.Anges Marie et Franck

Je demandais s’il ne connaissait pas un bel endroit pour nous établir pour la nuit… Dans l’instant qui suivit, il nous répondit : « Ici, on vient d’emménager, mais si cela vous va ! » Il chercha sa petite femme entrain de repeindre des fenêtres, sa belle-maman entrain de repasser, et tout à coup, je ressentis une… grâce divine me traverser ! Touchés par cette générosité spontanée, comment ne pas y voir l’infinie bonté de notre Seigneur !! Une douche, un lit nous attendaient à nouveau et cela s’appelait « Bénédiction » ! Merci à Marie, Franck, Fabienne… et Era qui après nous avoir léchés, nous apprivoisa très rapidement !        

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