Si nos « quatre roues » ne sont pas encore au mieux opérationnelles, nos deux cœurs, quant à eux, continuent de pédaler gaiement sur la route du pélerinage de la vie !
Pourquoi ne pas alors vous faire encore profiter de nos « tours de roues » et poursuivre notre petit chemin, certes jalonné d’aventures autrement « exotiques », en vous le partageant ?!
Partage qui n’a cessé de se faire depuis notre retour : en un coup de « Vent », à la sortie d’une messe, ou au téléphone, ou encore…

… autour d’un chaleureux « tea time », comme ce doux après-midi d’hiver, aux couleurs des mille et unes saveurs, dans une ambiance calfeutrée aux côtés de Nicole qui nous avait concocté un kougelhopf et un flan maison, divins, malgré l’opération de sa main… ;
… autour d’une sacrée « surprise alsacienne », organisée par maman, qui nous mena Place de la Cathédrale, en passant par l’étape « retrouvailles pèlerins-alsaciens de Rome,
- soit Malou et Georges, accompagnés de Sylvie - », pour finir devant...
une somptueuse « choucroute aux trois poissons » de la Maison Kammerzell ;

… autour d’une sympathique soirée amitié-voisins auprès de la famille Roth avec qui nous retracions non seulement l’itinéraire (enfin, un bout ! La soirée fut… trop courte !!!), quelques anecdotes, en passant par des chemins spirituels, philosophiques et surtout de joie d’ « amis fidèles et transparents » !
… autour du service auprès de l’Association « Saint Vincent de Paul » où je retrouvais « mes » joyeux « compères », tels des « papis de cœur » donnés corps et âmes aux démunis de la paroisse ;
… autour d’un petit dîner avec ma filleule de confirmation et son très futur mari, Nathalie et Bernard ;
… ou celui somptueusement arrosé par un champagne de « Noël » (gardé spécialement au frais pour notre joyeuse revoyure) avec notre « petite sœur Sylvie » ;
… autour d’une table, toute conviviale, après la table eucharistique où Sœur Bertille m’invita à danser, lors d’une session, le psaume de la Création, et où nous avions la surprise de retrouver Gabrielle et Alfred… ravi de constater que nous étions : « vivants, en santé et amoureux ! » ;
… autour d’une « vieille » et véritable amitié de… 22 ans d’âge avec Barbara, accompagnée de son mari, Olivier, pour une soirée « sauvage » à essayer de « refaire le monde », les jardins et les cœurs ;
… autour d’une tisane de mardi gras chez Catherine, toute douce, Richard, tout dévoué et généreux, et leur petit Joseph tout sourire ;
Entre chacun de ces doux moments, le quotidien nous tient dans l’abandon, dans l’éveil et la présence, mais, avant tout, dans la main de Dieu !
Main qui se manifeste d’ailleurs de bien des manières : main de Thérèse, délicate de toutes ses attentions maraîchères et « cyclo-récupère » ; main de Nathalie remplie d’un panier bio ; mains (et pieds) agissant au cœur de nos démarches concrètes de la vie, des imprévus, des petits « oui » ; corps tout entier à essayer de nous maintenir en forme (petit footing, marche…) et de veiller à nous extirper de l’encocooning hivernal.
Ce que nous décidions d’ailleurs de faire, réveillés aux aurores de ce dimanche 6 mars, glacial et ensoleillé, en traversant toute la ville jusqu’à « nos » petits frères et sœurs de Saint Jean.
Et quel accueil, « du feu de l’Esprit » ! Nous ressentions, ô combien les cœurs avaient agi dans la cachette de la prière en notre absence !
Et, spontanément, les mains de frère Yvan-Pierre se proposèrent : à genou, dans le silence, nous accueillions la bénédiction de retour…
Huit mois venaient de s’écouler, dans le seul possible et don de Dieu, dans Sa grâce… Si, après nos quasi 7 mois d’été au loin, il fallait se réapproprier l’air frais, toute la chaleur de ce que nous vivons, tout simplement, au cœur de notre « deux cœurs d’amour » (enfin, « trois » !), et de ceux qui nous entourent, n’a nul égal !
Bien évidemment, nous ne pouvons oublier ceux qui souffrent du froid… froid de l’hiver... howaldien infinissable, ou de quelques contrées désolées, froid de la solitude, froid de la souffrance sous toutes ses déclinaisons, froid du mal-être, noyé au creux d’une larme retenue de cœurs que nous aimons et avec lesquels nous souffrons…
Mais la chaleur ne jaillit-elle pas sans cesse du cœur de Dieu, du cœur d’un sourire, d’un partage, d’un mot, d’un témoignage, comme ces paroles de William confiées à des cœurs inespérants et, cependant, assoiffés de tant d’espérance :
« J'ai voulu croire en Dieu, et à la fin, je L'ai aimé ! »
Alors, en ce début de carême, oui, aimons, et laissons-nous aimer ! Vivons et laissons la Vie couler en nous ! Accueillons dans la joie ! Soyons à l’écoute ! Soyons heureux !
