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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 21:40

Direction Izra’a. Le père Elias,...

 

La famille d' Abouna Elias

 

rencontré à l’ordination, avait été prévenu par sœur Andrée de notre passage. La nuit tombait vite. Avant l’embouchure de l’entrée dans la ville, un jet de pierres lancées par des gamins m’assaillit, dont une reçue à l’épaule…

 

L’accueil n’avait pas la même saveur à chaque endroit ! Après de longs kilomètres pour traverser Izra’a qui avait revêtu son manteau de nuit, nous atteignons enfin le quartier chrétien.

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Heureusement que notre Abouna Elias était connu comme le loup blanc en cette terre musulmane ! Une petite Georgette nous conduisit dans la famille du père. Effectivement, la majorité des prêtres grecs catholiques sont mariés. Antoinette, sa femme, était légèrement souffrante. Le père fut empreint de service, plein de bonté, d’attention, à son et notre égard.

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Il était par ailleurs constamment dérangé par la sonnette mais c’était toujours avec le même empressement qu’il allait ouvrir. Un véritable modèle de serviteur. On s’installa, partagea un dîner à la syrienne, puis profitions pour nous coucher tôt, les jours précédents ayant été bien remplis.


La joie de pouvoir célébrer la messe du dimanche en cette église du 4ème siècle fut redoublée de la gentillesse des fidèles. Les invitations ne manquaient pas. Simplement, comme cela, pour le petit déjeuner. Car la tradition est ici encore au jeûne eucharistique.

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Le père Elias dût nous extirper de tant de générosité, ayant un programme pour nous. Il nous offrit son temps pour nous donner l’explication de l’église, des anciennes maisons en pierre de volcan, conservées et en cours de restauration, grâce à l’intérêt qu’il y porte.


Nous entamions à 11h00 le petit déjeuner, copieux à souhait, avant de remettre le couvert à 15h00 pour un poulet grillé au barbecue. Avec tout cela, impossible de maigrir ! Surtout que pour le soir même, sœur Andrée avait prévenu abou Slaïmane, gardien de l’église de Namer à quelques 10 kilomètres d’Izra’a, pour que nous passions la nuit en salle paroissiale.

 

Notre famille Nameroisse

Vous ne pouvez même pas imaginer l’accueil : père, mère, enfants, oncles, cousins… Tout ce monde présent pour nous accueillir, avec thés, gâteaux… et un sans doute effrayant dîner en perspective. Mais heureusement, abou Slaïmane eut la bonne idée de téléphoner à Sœur Andrée. Avec joie nous entendions notre petite sœur et en profitions pour lui donner les directives de désir de diète du soir ! Quelques fruits vinrent nourrir ce bel échange, au milieu de jeunes et de vieux, tout en ébullition de recevoir des Français au fin fond de leur petit village !


A défaut d’une salle paroissiale, la famille nous reçut dans une belle petite chambre. Au soleil levant, le café corsé nous attendait. Abou Slaïmane revint exprès de son travail pour nous faire visiter l’église, sa salle paroissiale (quelle chance nous avions eu !!), son enclos de vaches, de poules.IMGP3668

Puis ce fut l’heure du petit déjeuner… Enfin, non, du grand déjeuner ! Une table royale, comme jamais, avec des ingrédients d’une noble fraîcheur et du « tout fait maison » : omelette d’œufs cherchés une heure auparavant, fromage frais de vache et yaourt, fabrication Nadia, olives et huile de leur propre récolte ! Un régal avant d’enfourcher nos montures pour une dernière halte syrienne, Dara’a, aux portes d’une autre frontière : celle de la Jordanie.


En ce qui nous concerna, nous la traversions sans aucun souci, toujours autant encouragés de moult façons, dont celles des « tafaddal » qui nous invitaient à nous arrêter pour prendre le thé ou autres collations ! Nous arrivions en après-midi à Irbid où nous songions à faire escale pour la nuit : une nuit qui se multiplia en plusieurs ! (Crampes dans les jambes de William, suivies, le lendemain, de violentes crampes dans mon ventre avec diet imposée… Les réalités du voyage !)


Le samedi 27, nous reprenions la route pour une journée « pas comme les autres » ! Un tracé désertique, montagneux  et l’objectif qui soudain approchait à grands tours de roue : la Terre Sainte !

 

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Les derniers kilomètres en Jordanie ne confirmèrent que ce que nous pensions de ce peuple arabe si chaleureux et accueillant : invitation au « tchaï » (thé) et au repas que nous devions malheureusement décliner car impensable pour nous de faire en sens inverse les cols atteints si difficilement même pour un bon « mensef »!

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Ce jour là, les petits soucis matériels firent des rebondissements : juste après une crevaison, le pneu de William éclata, en haut d’une montagne, déserte, sans rechange… Vous imaginez la situation… En temps normal, on aurait peut-être pu s’inquiéter. En temps « spirituel », on abandonna simplement.

Mais il faut dire que dans ces pays, vous n’avez jamais le sentiment d’être seuls ! Une voiture, comme par enchantement, était déjà en contrebas à l’arrêt « juste pour nous ». Effectivement, ils embarquèrent William et le vélo, jusqu’en bas du col, avant le poste de police précédant la frontière.

 

Et moi de me régaler d’une descente, méritée !! Mais, à ce stade et dans cet endroit, rien n’était encore réparé ! Un magasin de vélo ? On pouvait en rêver ! Une solution miracle ? Elle arriva ! Alors que William cherchait à bricoler une « rustine spéciale pneu fabriquée maison », une voiture s’arrêta, nous demanda si nous voulions de l’aide. En quelques instants, le pneu à la main, William monta dans la voiture, sans comprendre si on l’emmenait dans un garage ou ailleurs.

 

Deux enfants me tinrent compagnie, à cette heure où le soleil commençait à se parer de ses couleurs feu ! Un pneu réparé du génie des hommes fit merveilleusement l’affaire.

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Nous continuions la route et traversions le poste de sortie de douane jordanienne. Il était 15h30 environs… La suite nous permit de mettre muscles et patience à l’épreuve ! Il fallait, pour passer la frontière, en plus de payer, prendre un bus. Interdiction d’entrer en Israël en bicyclette…

 

Retour au poste, déchargement des vélos, entassement des bagages dans une soute trop petite et le tout dans un climat de hâte. 16h30, départ du bus, contrôle des passeports. 17h00, arrivée en poste frontière israélienne après avoir parcouru un, voire deux kilomètres seulement. Déchargement, rechargement… pour un nouveau déchargement au crible, cette fois. Les rayons-X ne suffirent pas aux agents de la douane : nos bagages furent gentiment ouverts, déballés. 17h30 : contrôle des passeports… enfin devrais-je dire épluchage d’identification, avec rien que trois agents pour nous ! Jusqu’à 19h00, nous avons eu droit à un véritable interrogatoire : nous, les autres, le passé, le futur… A 19h25, nous récupérions enfin le passeport de William pour nous élancer dans la nuit noire.

 

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Terre Promise… Terre Sainte…

De toutes tes couleurs,

Tu éblouis nos coeurs !


Nos premiers coups de pédale dans le froid et l’ambiance toute spéciale de l’obscurité nous conduisirent jusqu’à la première ville, Beith She’an, où nous cherchions à y loger. L’atmosphère des bords de route semblait en rien égaler celle rencontrée les semaines précédentes… Les klaxons ne nous signifiaient rien d’autre que de nous pousser…

 

Le choix de notre nuit fut tout imposé : une auberge de jeunesse grand standing, sans rien d’autre alentour ! Le petit déjeuner copieux nous incita à préparer un pique-nique pour la route. Nous étions scrupuleusement « épiés » par caméra depuis la réception et un monsieur vint gentiment nous faire part de l’interdiction d’emporter quelque chose à l’extérieur.

 

Dans la grande stupidité de l’homme, ces personnes préféraient donc jeter que de nous laisser prendre notre « dû ». William osa braver cette absurdité, au nom de tant d’injustice et de famine dans le monde, et personne n’osa nous dire quoique ce soit ! ;-))

 

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C’est tout joyeux que nous partions en ce premier dimanche de l’Avent sur les routes de cette Terre Sainte, un soleil écrasant faisant route avec nous ! Notre itinéraire voulait nous permettre de faire une boucle afin d’arriver avant Noël à Jérusalem. Nous nous orientions donc vers le nord, Tabgha en étant le but.

 

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Les paysages étaient de toute splendeur, riches de couleurs vert-palmiers, jaune-paille, ocre-terre, rose-bougainvilliers… Un petit arrêt-repos, certes aussi choisi par l’attrait des arbres aux magnifiques fruits, nous fit nous mettre sur le côté. Un 4X4 s’arrêta avant même que nous eûmes le temps de descendre de notre selle. Ilane nous demanda d’où nous étions… Revenant d’un voyage en France dont il avait été enchanté, il fut ravi d'échanger avec nous. Ilane était le propriétaire de la ferme-kibboutz, en contrebas, et des vergers d’où croulaient ces fameux pamplemousses jaunes ! Il était prêt à tout pour nous aider, nous indiqua même l'entrée de son verger pour que nous nous régalions.

 

Nous étions fort heureux de rencontrer un premier israélien ! Les dons de Dieu étant savoureux, nous prenions notre petite dose de vitamines avant de continuer notre chemin.


Le soleil torride de la journée diminuait très vite après 16h30. La ville de Tibériade était encore à 10 km. Nous approchions de son lac mais impensable d'y camper. De plus, les troubles digestifs de William nous en dissuadèrent. Cela nous valut de nous arrêter dans un endroit coquet où nous découvrions la quiétude et l'émotion de ce lieu en nous rendant au buffet du petit déjeuner.

 

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Le chemin qui nous conduisit jusqu'à Tabgha, lieu du miracle de la multiplication des pains et des poissons, ne fut pas des plus faciles… Le Seigneur était bien en-deçà des monts vallonnés qu'il avait parcourus par amour des âmes errantes et affamées de toutes sortes. Mais la joie d'arriver en ce lieu saint, ravivée par les espoirs d’être accueillis par les frères bénédictins contactés à plusieurs reprises, nous habitait ! Le Bon Dieu avait cependant d'autres plans pour nous…


L'enceinte des bénédictins franchie, nous allions à la recherche des frères. A notre surprise, Fr Zacharias nous dit que les chambres étaient prises et qu'il n'y avait pas moyen de planter notre tente chez eux. Nous n'avions reçu aucune réponse nous mentionnant cela quand pour la dernière fois nous les mailons.

 

Quelque peu désenchantés, mais confiants, nous partions, sous son conseil, vers le portail suivant : les franciscains. Personne ne répondait. Quant aux franciscaines juste à côté… il nous vaut mieux garder le silence et prier… Il ne nous restait plus qu'à trouver un endroit où nous avions la garantie de la sécurité pour notre matériel si nous voulions un minimum visiter et nous laisser pétrir de ces lieux saints dans le temps ouvert à la prière. Cela ne nous laissait nullement la latitude de camper en pleine nature…

 

Nous étions vraisemblablement donc forcés de nous rendre dans l'hôtel des pèlerins, le plus proche. A la réception, le jeune homme nous avoua gentiment que les chambres du Mont des Béatitudes étaient plus abordables financièrement. Nous nous prêtions donc à cette idée mais avant d'entamer l'ascension, nous nous rendions sur les sites bénis, sur lesquels nous ne retournerions pas le lendemain (et pour cause : nos genoux !)

 

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Arrêt donc à la "Primauté de Saint Pierre"… endroit où le Seigneur interpelle son apôtre et Lui demande s'il L'aime à trois reprises; endroit de la fondation de l'Eglise du Christ par Pierre; endroit tenu par les franciscains…

 

La persévérance me poussa à sonner à nouveau. Sans plus de succès. Nous consentions à faire la visite l'un après l'autre pour garder les vélos. William "m'envoya" en premier "au cas où je trouverais un petit frère !" Je n'y pensais même plus. Et d'entrer dans l'enceinte, me diriger vers l'église, croiser un homme avec une scie en main, lui demander s'il était possible de rencontrer un franciscain. Il hésita. Je lui demandais s'il en était et lui exposais notre désir. Il réfléchit et de me répondre dans un léger accent polonais : "J'ai une petite chambre pour vous" !

 

Le ptit frere polonais


Merci Seigneur, merci saint François !! Avec allégresse j'accourus vers William lui annoncer ce "miracle" après toutes ces tentatives ! La "petite" chambre était un véritable petit appartement, vue sur le lac de Tibériade. Dieu fait merveille… ici, en ce lieu, pour nous. Nous pouvions, en plus de vivre spirituellement dans la quiétude de ce lieu, nous reposer avant la suite !

 

Au petit matin de ce 30 novembre, après une messe de l'aurore -qui nous fit méditer sur les guérisons que Jésus avait faites en ces mêmes lieux-, nous pérégrinions au travers des oliviers vers le Mont des Béatitudes.

 

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"Heureux"… Heureux étions-nous d'être là, de méditer Sa Parole, d'être croyants parmi cette multitude de croyants aux visages de toutes les couleurs : tristes, extravertis… du pèlerin esseulé au groupe débordant d'une foi "en pleine effervescence". Nous restions là, dans la respiration de la prière, là, "heureux"…


Notre retour sous le soleil écrasant, par les champs de blé et les oliviers, nous faisait presque oublier que décembre approchait et que nous étions entrés dans le temps de l'Avent. Ici, pas de sur-consommation des yeux, du ventre, du père Noël, du "trop"… Non, rien que l'enfouissement, le "Verbe fait chair", rien qu'un simple ciel éclatant d'un bleu azur, un soleil brûlant, et le dépouillement de cette Terre, Sainte… bien aride, bien à sanctifier encore, comme nos cœurs !


Ce jour de repos fut béni, la route vers Nazareth nous laissant entrevoir quelques longs et difficiles dénivelés !

Au matin du 1er décembre, l'évangile de la multiplication des pains, en ce lieu précisément, me toucha énormément. Dieu voulait sans doute me révéler en profondeur l'intensité présente de Sa Parole, de Son miracle, qu'Il ne cesse de renouveler à qui sait l'accueillir !


Nos vélos prêts, nous allions nous enquérir de trouver la petite communauté pour les saluer. Le jardinier nous invita alors à faire escale chez lui, mais Deir Hanna se trouvait en pleine montagne… D'autres ouvriers de l'enceinte nous proposèrent de nous conduire chez eux, jusqu'à Nazareth, leur véhicule permettant de mettre homme, femme et chargement à l'arrière.

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La réflexion ne fut pas longue… (peut-être dût-elle l'être un peu plus cependant !!!) Mais, aussi dures qu'apparaissaient les courbes de dénivelés des cartes, nous avions à cœur de vivre pleinement ce temps, en ce lieu… sur les pas et avec notre Seigneur, pour Sa gloire, et le salut du monde !

 

Notre compteur affichait à peine quelques kilomètres, que nous nous remémorions déjà, avec beaucoup d'ironie et d'abandon, l'offre déclinée si rapidement… Mais n'était-ce pas le désir qui comptait ! Alors, nous avancions, lentement… 4, parfois 5 kilomètres/heure, tant était abrupte la montée… les montées…

 

Certes, après -280 mètres sous le niveau de la mer, il fallait rattraper les 500 et plus ! Pour couronner le "tout", un petit vent de face, et la cerise d'une xième crevaison (sans le gâteau !) pour le vélo de William…

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Mais la Galilée nous "appartenait" ! Des étendues arides, parsemées d'oliviers, de monts jonchés de villages, que Marie avait dû emprunter pour visiter sa cousine, que le Christ avait foulées pour se faire Amour…


Dans cette atmosphère, nous désirions trouver un petit coin pour planter notre tente. Cela n'était pas gagné ! A la sortie d'une descente, alors que le soleil déclinait, nous tombions directement sur l'autoroute nous menant à Nazareth. Guère de choix sinon celui d'avancer jusqu'à la première ville.

 

Une petite forêt nous faisait de l'autre côté de la route un joli "pied de nez", mais pas moyen de traverser pour l'atteindre. Et soudain, une bifurcation possible ! Nous empruntions avec joie un petit chemin de terre, avant de nous engouffrer dans les oliviers. Le soleil couchant nous laissa juste le temps de nous installer. La nuit nous enveloppa de son humidité et de sa fraîcheur, mais quel régal, en ce 1er décembre de vivre cela !

 

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La journée qui suivit ne fut pas la plus facile… Je devrais plutôt dire qu'elle fut une des plus difficiles depuis notre départ ! Nous remettions dans nos genoux un tracé de 600 mètres de dénivelés… Jésus, comme il faut t'aimer ! Et pourtant je sais si peu t'aimer !! Alors, oui, ce pèlerinage "extérieur" trouvait toute sa place en mon "intérieur"… à purifier, à polir, et surtout à laisser faire !

 

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L'arrivée vers Nazareth était interminable… Les derniers kilomètres nous semblèrent démesurément longs… Mais il faut peut-être ce détachement, aidé par notre épuisement, pour plonger dans "la vie cachée" de ce lieu…

 

Après avoir tenté plusieurs communautés, nous trouvions enfin refuge chez les Sœurs de Nazareth, dont la formule "dortoir" nous convint à merveille ! Les centres d'accueil de pèlerins affichaient pour bon nombre "complet".

 

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Nous avions par ailleurs la chance d'être juste en face de l'église de l'Annonciation… où nous furent très vite attirés pour nous y recueillir en ce jeudi soir. Quelle ne fut pas notre joie de découvrir qu'un temps d'adoration était proposé ! Notre programme de soirée était tout vu et tout cadeau ! Clin-Dieu pour notre arrivée !


Le repos s'imposa ce vendredi 3, fête de saint François-Xavier… Le réveil n'eut cependant pas besoin de sonner pour me tirer du lit : à 6h30, je traversais dans une immense joie la rue, pour "m'ensevelir" dans la basilique avec toute l'Eglise pétrie du mystère de l'Annonciation et prier avec mon "petit Père Durrwell".

 

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Si William fut confiné à rester au repos total, lié à la douleur persistante de ses genoux, malgré ma chute dans les escaliers glissants du Couvent, je fis une petite "tournée" spirituelle des lieux. Charles de Foulcaud m'invita à sonner auprès de ses petits frères pour m'y recueillir.

 

Moment intense, soutenu par l'accueil chaleureux d'un des trois Pères. Je me renseignais alors pour les horaires de messe et pour savoir s'ils accueillaient éventuellement.

 

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A mon retour, je discutais longuement avec Marie-Jeanne, jeune femme de la réception, qui s'ouvrit intimement à moi dans sa souffrance de ne pas pouvoir avoir d'enfant. Elle avait été au courant de ma chute et me suggéra de rester au repos encore un jour, vu le trajet vers Jérusalem… En toute simplicité, je lui avouais que le désir ne manquait pas mais que le budget se serrait. De me répondre alors : "C'est bientôt Noël, ce sera ma façon à moi de vous faire un cadeau !" Quand le Seigneur vous prend au tournant, l'émotion peut être très forte ! Nous acceptions cette inouï de Dieu, de Marie-Jeanne, le cœur rempli de joie !

 

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Le lendemain matin, je participais à la messe en italien célébrée chez les Pères de Charles de Foucauld. A mon retour, j'extirpais William de son sommeil pour lui "offrir" un petit déjeuner de roi. Un couvert, mis à notre intention par Marie-Jeanne, nous attendait en salle à manger ! Comme il est bon de vivre en frères avec Toi, mon Dieu !


Cette journée offerte fut véritablement cadeau : elle nous permit de mettre à jour notre blog… (et oui, on l'attend avec hâte ce moment à partager avec vous !) et d'être pèlerins tous les deux, à travers les ruelles de Nazareth. Mais tout d'abord visite privée, guidée par une sœur, des fondations du couvent dans lequel nous vivions : une maison du 1er siècle, une basilique de l'ère byzantine, une citerne et un tombeau hérodien, supposé être celui "du juste" -dont l'hypothèse reste largement ouverte !- Puis nous arpentions les ruelles jusqu'à la vieille église orthodoxe de l'Annonciation. Pour finir notre marche spirituelle, nous passions un moment au côté de Charles de Foucauld. A notre retour au couvent, Marie-Jeanne nous murmura...

 

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