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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 12:36

12.8.2010.La preuve par mille

Nous revoilous ! Et oui, les connexions se font plus difficiles ! Mais ne perdons pas la trace de ce que nous avons vécu et voulons vous partager… Pour cela, petit flash-back au 3 août.

Après notre soirée ‘à la belle’, miraculeusement transformée en une très belle soirée, agrémentée de la chaleur d’un toit et d’un doux vin (vive les Vosges… Raymond comprendra !), nous reprenions nos montures, totalement dynamisés par un « café-pulp » ! Merci Maryline et Raymond !Le petit nid douillet du 4.8.2010

Le chant des grillons nous accompagnait de plus en plus fréquemment sur le chemin, parsemé, de ci, de là, de magnifiques vergers qui ne demandaient qu’à se décharger de quelques fruits : poires, prunes sauvages, abricots… Ce jour-là, nous avions atteint sans trop de peine l’inaccessible quota-régime du : « Manger 5 fruits par jour » ! et le « bronzer-cycliste » !

 La piste cyclable bitumée de la Drôme longeant le Rhône nous avait séduits. Nous ne pouvions en dire autant de la région d’Ardèche ! Plus rien, ni tracé, ni indication… retour à la départementale. Les paysages continuaient à nous offrir de belles collines fleuries à leur sommet de bouquets de villages les plus pittoresques les uns que les autres.

Nous arrivions à Arras-sur-Rhône pour faire notre ravitaillement en eau avant l’arrêt du soir. Les gourdes pleines, nous traversions ce village coquet. William m’entraîna jusqu’à un pont pour y savourer la vue : à flanc de montagne, sous une vieille tour en ruine dévalait une petite rivière d’où un magnifique moulin avait dû, jadis, s’alimenter en eau. Un monsieur passa devant sa fenêtre. William le héla, l’homme sortit de sa maison en pierres taillées et la conversation s’engagea.

4.8.2010.Anges Véronique, Jean claude et Justin

 Jean-Claude nous ouvrit le portail… notre lieu de repos était magnifiquement offert ! Véronique, sa douce femme, malgré son retour tardif du travail et l’ignorance d’une visite impromptue, nous accueillit avec un grand sourire !  Nous passions avec ce couple et Justin, leur fils, une soirée toute en échanges. Si Alphonse Daudet n’a pas eu la bonne idée de venir en ce lieu y écrire « Les lettres de mon moulin », était-ce pour nous y laisser la place ? Place riche de ces témoignages, époustouflante de confiance, savoureuse de son fromage de chèvre artisanal (merci à la cousine !), douillette d’un bon lit… Quoiqu’il en fut, nous quittions ce « moulin du cœur » en laissant sa roue inerte se réactiver pour alimenter nos souvenirs et notre respiration de l’eau vive des visages, des prières, que nous emportions !

 

 

Les roues de nos vélos, en ce 5 août, avec un fort mistral dans le dos (la bise pour les locaux !) alimentèrent notre route jusqu’à Valence. Ayant pioché sur Google Map quelques adresses de communautés religieuses sur notre parcours, je priais pour que celle du Saint Sacrement du centre ville soit présente et dans la possibilité de nous recevoir… Nous tombions quasi directement sur l’Avenue Victor Hugo, en face du 113. Un immense portail, une sonnette, une allée, une grande maison au fond, une petite voix : « Je vous ouvre ! » Sœur Marie-Martine avait eu cette audace à notre égard, nous raconta plus tardivement la sœur supérieure, Sr Jeanne-Emmanuelle.

6.8.2010.communaute du Saint sacrement 

18h00 allaient bientôt sonner ; nous avions juste le temps de prendre possession de nos chambres, de nous rafraîchir,  de découvrir les lieux et l’église à laquelle l’adoration du Saint Sacrement était prévue chaque jour. « Celui qui compte sur le Seigneur ne manque de rien ! » Oui, ces 24 heures passées en la compagnie de « nos petites sœurs » furent intenses et trop courtes… Nous avions la possibilité d’assister le lendemain, jour de la Transfiguration du Seigneur, à la messe chez les Rédemptoristes. William eut la douce idée de proposer que je danse le « Notre Père » pendant les laudes.

 

 Nous planifions donc de rester jusqu’au 6, après le repas. Ces moments d’échanges furent animés de l’esprit alerte des sœurs et de nos conversations joyeuses ! L’humour de William ne manqua pas, offrant son expérience de conseiller conjugal, auprès des sœurs qui en auraient éventuellement besoin, et manigançant avec Sœur Marie-Ange (90 ans) de la « siffler » pour qu’elle ne rate pas notre départ ! Je dissimulais à ce moment d’ailleurs mes larmes et derrière ses lunettes de soleil, qui sait si mon homme n’en fut pas moins ému !

Soeur Marie-Ange 

La sortie de Valence fut quelque peu catastrophique, avec un début de piste, subitement interrompue, pour nous obliger à revenir en arrière… mais l’essentiel étant d’avancer… Ce soir-là, notre avancée ne nous emporta guère loin, si ce n’est vers un « hôtel » tout à fait « select » : style typique à la façade de galets, décor rustique avec vestige de charrette, moquette tendance « foin », buffet petit déjeuner « brugnons à volonté », le tout dans une ambiance « senteur figuier »… L’embêtant fut que nous ne nous étions pas informés des horaires auxquels nous devions quitter la chambrée : le propriétaire de cette jolie petite grange arriva un peu matinalement pour débroussailler quelques branches…

9.8.2010.Vue du la chambre aux oiseaux Mirmande 

Notre route poursuivait sa course entre Ardèche et Drôme. A l’approche de la décision quant au chemin à prendre, le nom d’un village ressortit : Mirmande. Sœur Jeanne-Emmanuelle nous avait informellement donné le nom d’une personne habitant ce lieu. Sans autres détails, nous nous y élancions… Elan quelque peu freiné, en découvrant la petite montée pour y accéder. Mais tout ne se mérite-t-il pas quelque peu ? Nous venions d’atteindre un des 100 plus beaux villages de France !  Il fallait ensuite partir à la quête de l’adresse de cette dame.

8.8.2010.Village de mirmande 

L’office du tourisme me renseigna, pendant que William fit la connaissance de Georges, patientant tranquillement jusqu’à l’heure d’ouverture de l’église pour y prier le chapelet. Nous sympathisions avec ce Lyonnais, en vacances depuis deux jours, chez lui dans cette jolie bourgade, prenant déjà note avec joie de la messe qui y était célébrée tous les dimanches. En le quittant, il nous fit comprendre, avec une délicate retenue, que si nous trouvions porte close chez cette personne, il pourrait faire « quelque chose » pour nous… Ce qui ne tarda pas à se faire ! Nous avions trouvé notre bonne étoile du jour ! Enfin, la demi, comme il nous le fit remarquer, car il voulait prévenir sa moitié… Pour cela, il nous fallait encore gravir, non la « Via Dolorosa », mais tout comme ! Derrière la porte bleue, la voix de sa femme, sans même avoir vu les énergumènes chargés que nous étions, nous accueillit joyeusement, sans compromis aucun !

9.8.2010.Anges Jeanne et Georges

Nous passions avec Jeanne et Georges un doux dimanche, et bien plus… Un air de vacances se fit réellement ressentir pour nous : accueil inespéré, bien plus digne que celui de toutes les chambres d’hôtes, avec visite guidée du village historique ; petite nichée pour nous deux dans « la chambre aux oiseaux », avec terrasse et vue panoramique à plus de 50 km à la ronde ; halte au frais, alors que la canicule battait son plein, agrémentée des riches discussions, d’une messe entrainante, des confidences, et des petits plats de Jeanne, véritable cordon-bleu !

A notre départ, ce lundi 9 août, nous quittions… de la parenté, un pincement au cœur, en plus des douceurs et pique-nique auxquels seule une maman peut penser ! Merci à vous deux pour ces vacances miniatures !

Cap Sud, toujours et encore… Direction Orange, Avignon, essayant de privilégier les petites routes tranquilles, moins stressantes et dangereuses que les nationales. Et cela n’est pas une mince affaire ! Merci mon petit homme qui jongle entre la route, les paysages, le GPS, les panneaux… avec beaucoup de facilités… et plus de difficultés parfois 

12.8.2010.Anges Gilette et Danièle

La série « accueil à  la ferme » fut plus régulière dans cette région. La vigilance à laquelle les gens nous appelaient nous portait à chercher des endroits plus sûrs pour y passer la nuit. Après une « à la belle » entre autoroute et ligne de TGV, compensée cependant par l’éclairage du beau château de Mounia, le train nous accompagna le long de nos nuits. Après la « ferme aux melons » où Gillette et Danièle nous accueillirent joyeusement, ce fut celle « aux tomates russes » !

Notre pèlerinage commençait à se « corser » ! Ou peut-être devrais-je dire se « suder » !  Non seulement le niveau 0 de la mer se méritait en dénivelés impressionnants à monter mais si savoureux à redescendre. Les pins jonchés de cigales, la senteur de la lavande, l’approche de la grande bleue avaient son revers : l’accueil dissimulait, lui aussi, des dénivelés aux couleurs d’une humeur toute régionale ! La méfiance des gens, les bords de littoral fréquentés par toutes sortes de populations, la mentalité plus « surfaite » et individualiste, si je me permets, ne nous facilitaient pas dans notre avancée…

 

 

Mais ce que femme veut, Dieu veut ! A la veille de la fête de l’Assomption, où ma pensée fut de tout cœur avec toi ma Céline pour ton jour de naissance et pour Béatrice et Raphaël en ce cadeau du sacrement de mariage que vous vous échangez, « légèrement » épuisés mais heureux d’avoir atteint les bords de mer à Sausset-les-Pins,  nous pédalions encore allègrement en découvrant qu’une messe avait lieu le lendemain, à Carry le Rouet. Il fallut alors faire preuve de persévérance et dialogue pour nous faire ouvrir un coin de jardin pour une « nuit à la belle ». Nous comprenions cette réticence… La méfiance eut vite fait d’être transformée en acceptation par Madeleine, une douce mamie. Mais la famille, juste voisine, fut plus difficile à convaincre !

16.8.2010.Marseille 360° vue de notre Dame (2) 

16.8.2010.Marseille 360° vue de notre Dame

 

Nous avons donc quand même put vivre l’action de grâce en ce jour de la Vierge Marie, en communion avec vous, avant de prendre le cap vers une autre destinée, non moins appréhendée : Marseille et ses 35 km de long… Nous y voilà ! Et vive cette escale où nous pouvons être en lien avec vous !

 

De la connection internet, du repos pour nos mollets fatigués, et le dos en compote de William, le tout en petit hôtel (pour de vrai cette fois !!) face plage… (Merci à vos petits dons qui agrémentent notre pain quotidien d’une sauce savoureuse ou nos matelas gonflés à la belle d’un bon lit !)

16.8.2010.Notre Dame de la Garde
Nous avons donc profité de cette escale pour une petite escapade jusqu’à Notre-Dame de la Garde en passant par le Vieux Port. O merveille… Après l’ascension au sommet de ses 147 mètres d’altitude, une messe nous cueillit dès notre arrivée à la crypte. Petite balade panoramique du haut de ce lieu saint où nous demandions à Marie de nous et vous garder !
La suite reste pleine d’imprévus… Nous comptons sur vos précieuses prières et vous envoyons plein de bisous de notre douce affection ! A tout bientôt !

PS: Un partage plein de lumière...

 


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commentaires

B
<br /> <br /> Quel bonheur de vous lire, de voir vos vidéos, la mer, quelle émotion!!! Je suis avec vous très très fort par la pensée. Je vous aime.<br /> <br /> <br /> Barbouille<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Bonjour à tous les deux!<br /> <br /> <br /> Je m'appelle Emilie , je suis une amie de Nathalie et je me souviens t'avoir rencontrée Sonia lors d'une visite éclair au presbytère de la cathédrale.<br /> <br /> <br /> Et voilà, après une discussion avec Nathalie et Bernard et puis quelques clics, vous faites parti de la "barre de mes favoris" ! Et je me régale de vous lire ! Je vous souhaite une belle route à<br /> tous les deux pleine de belles rencontres !<br /> <br /> <br /> <br />
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