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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 19:06

Samedi 31. 07. Alors que les informations clamaient 700 km de bouchon à travers la France, nous quittions Lyon, certains que ce « fléau » ne nous toucherait pas. Si, en effet, nous n’étions sujets aux embouteillages, traverser les zones industrielles puis longer l’autoroute sous une grosse chaleur ne fut cependant ni évident ni agréable entre brouhaha et pollution. Mais, comme toute chose a une fin… avec une bonne dose de crème haute-protection solaire, des gourdes bien fraîches et un sorbet gentiment offert par le serveur de la sandwicherie, rien n’est insurmontable… Tout passe, Dieu seul demeure !

En ce dernier jour du mois de juillet, des événements dansaient en mon cœur et rythmaient mes coups de pédale : ton anniversaire Julien ; votre mariage Mathilde et Baptiste, avec toutes nos félicitations musclées et nos prières colorées pour vous accompagner dans ce beau chemin à deux !

Samedi : cette fois-ci, possibilité d’anticiper ! 16h30 largement passées, petit village à traverser mentionnant : « messe dimanche 9h00 »… William prit la joyeuse décision de rentrer dans Loire sur Rhône. J’en fus comblée… inutile de nous concerter pour ces « choses »-là ! Bien sûr, le clocher était le plus haut perché… Dernier petit effort pour atteindre l’église, espérant un presbytère habité alentour…

Effort ou combat spirituel ?… Je crois que notre désir de mettre Dieu à la première place ne plaise pas à tout le monde… La loi des séries « malheureuses » (mais heureusement que matérielles !) m’interpella : le guidon de William heurta violemment notre GPS dont l’écran se fissura en mille morceaux… (Gros investissement mais ô combien précieux et incontournable, qui faisait office de bien plus qu’une carte routière). Il rendit l’âme sur le champ.

31.7.2010.Pére Eugenio Elias de Loire sur Rhône 

Une maison flanquée d’une grosse croix nous indiqua une sonnette avec le nom du Père Eugenio Elias… Les volets étaient fermés, les habitants ne connaissaient ni les allées-venues du prêtre, ni apparemment le désir d’être chrétien ce soir-là…

31.7.2010.Ange Anne - Lise 

Après une prospection bredouille dans le village, une jeune voisine, Anne-Lise, arriva et nous proposa de téléphoner : quelques coups de fil et puis s’en vient le numéro du portable du Père Elias entre mes mains ! Entre baptêmes d’après-midi et messe du soir, il se proposa de venir nous ouvrir sa crèche ! C’est à ce moment-là que la béquille de William cassa… « Tout pour Ta Gloire Seigneur ! Merci pour ce que tu veux que nous vivions ici ! »

31.7.2010.Sonia Voyage en Egypte

Installés, les contrariétés et le bon magnum glacé digérés, nous préparions le dîner que nous allions partager au retour de la messe du Père Eugenio. Echange humain et culturel, ethnologique et  riche de mille et unes saveurs… même de celle de la chicha ! Notre bon samaritain avait parcouru le monde, entre ses origines argentino-libanaises, et ses multiples missions à Rome, en Tunisie, Palestine, Egypte… Choukrane Alla’h !

Après notre messe dominicale et les diverses connexions pour essayer de pallier le plus rapidement possible à notre GPS « reliqué », la solution la plus évidente pour nous était… de rester à adresse fixe pour nous en faire réexpédier un autre le plus rapidement possible… Nos vélos faisaient déjà retraite dans le garage que nous n’arrivions pas à rouvrir. Le Seigneur nous appelait-Il à en faire autant ?

Père Eugenio accepta que nous l’envahissions encore jusqu’à mardi matin, date promesse de livraison de notre engin… La pluie torrentielle qui tomba en cette après-midi de dimanche 1er août nous fit penser que ces soucis matériels pouvaient avoir leur… hum, hum… « bon » côté… Autant positiver, n’est-ce pas ?

Lundi 2 août 2010 au soir, à l’heure où je vous écris, après avoir partagé le bon dernier dîner avec le Père Eugenio (et oui, si la parole de Dieu de ce jour parlait de « multiplication des pains », il y eut comme un goût de « multiplication des repas » en ce lieu du 66 route de l’église, à Loire sur Rhône ! -Non, non, n’abusez pas de cette délicieuse adresse et d’ailleurs notre prêtre multilingue part en vacances mercredi-), notre très patient et accueillant hôte regardait avec William le film « Matrix », en fumant la chicha ! Enfin, à les entendre « tchatcher » comme deux femmes, j’ai vite compris que la conversation avait dû atteindre d’autres niveaux que ceux de la science fiction. Certes, certes : la morale, l’éthique, les grandes questions de liberté déclinées sous tous ses modes animaient la discussion lorsque je les ai rejoints.

3.8.2010.Pére Eugenio elias

Notre GPS arriva mardi, après quelques sueurs liées au retard, occasionnant un Xième dernier repas en la compagnie de notre Père Eugenio, auquel nous nous étions attachés. Nous quittions géographiquement Loire sur Rhône ; mais le cœur y reviendrait. 

voie verte V2

Les libellules nous ouvraient la route, entrecoupée de tronçons de la voie verte, piste cyclable plus ou moins aménagée selon l’avancée du projet qui doit s’étendre au final de Genève à Marseille. Plaisir que celui de pédaler sur une « quasi-autoroute » pour vélos, inaugurée selon l’endroit spécialement pour nous, depuis le mois de juin ! Les bordures du Rhône nous offraient un paysage qui sentait de plus en plus le sud ! Mas provençaux, pins, vergers chargés… et un petit mistral qui commençait à souffler.

Nous nous embarquions dans un petit chemin pour trouver notre lieu de repos. Au bout de nulle part, si ce n’est d’un champ de maïs, un gîte d’hôtes… Bien tentant, mais notre budget qui venait de subir un petit trou inconfortable, nous fit opter pour demander la possibilité de planter la tente (ce que nous n’avions plus le courage ! on avait même décidé de dormir à la belle) avec la fantaisie de demander le prix de la chambre. Aucun remord à avoir : il ne restait plus de place.

3.8.2010. Anges Raymond et marilyne 

Le propriétaire, de son regard lumineux, nous proposa de suite de nous installer en face de leur maison, mettant les toilettes à notre disposition. Sur ces entre-faits, après une plaisanterie, un des hôtes nous offrit de nous prêter sa tente ouverte en un clic ! Pour les fainéants fatigués du soir, cela était béni ! Un élu local, arrivé en même temps que nous pour prospecter ce lieu de réserve naturelle ne nous quitta plus, malgré la fatigue et le désir de nous retrouver William et moi, (exceptionnellement en ce jour de notre « non-anniversaire »). Voyant la soirée avancer, la conversation bien entamée, et l’insistance alimentée d’un grand besoin de parler de ce monsieur, William l’invita à partager notre « apéro », pour lequel il avait exceptionnellement acheté deux bières ! Mon aller-retour dans le gîte (pour me soulager) me permit de discuter avec leur propriétaire affairé au barbecue. Avec une spontanéité généreuse, il me demanda si nous aimions le rosé… disparut dans la cuisine pour réapparaître avec une bouteille et deux verres !...

 

 

  

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commentaires

P
Hey !<br /> <br /> Salut à vous deux ! C'est Philippe, le séminariste de l'EPJ ! Comment ça va vous deux? =) J'espère avoir de vos nouvelles très bientôt<br /> <br /> Dieu vous bénisse<br /> Par Marie<br /> <br /> Philippe =)
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C
ça donne envie de voyager... Vous avez fait de très belles rencontres.
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